Groupe Front de Gauche - PCF-GU-AC - Région Île-de-France
 
 
 
  La lettre des élu-e-s Front de Gauche
Parti communiste français - Gauche Unitaire - Alternative Citoyenne
Conseil régional d’Île-de-France
5 juillet 2011
 
 
Édito
Gabriel Massou - Président du groupe
 
 
      Pour cette seconde édition de la lettre électronique du groupe, nous rentrons dans le vif des sujets.

C'est en effet une séance chargée qu'a connu le Conseil régional les 23 et 24 juin derniers. Grand Paris, Stratégie régionale de développement économique et d'innovation, Plan de mobilisation pour les transports, Plan Climat et bien d'autres sujets ont été abordés. Vous trouverez, comme d'habitude toutes nos interventions sur le site.

Avec quinze amendements déposés, le groupe Front de gauche PCF-GU-AC a été très présent dans cette séance. Avec des avancées à la clé : des financements supplémentaires pour les transports, des avancées vers le contrôle des subventions publiques aux entreprises et pour une stratégie de développement économique plus ambitieuse pour notre Région, ou encore un engagement marqué face à la crise climatique, notamment avec un programme de rénovation thermique des lycées.

Notre groupe poursuit ainsi sa stratégie : pleinement partie prenante de la majorité, toujours exigeants sur les contenus, nous sommes une force de proposition et voulons convaincre de la pertinence de nos solutions. Cette démarche porte ses fruits : je vous laisse en juger dans la suite de cette lettre.
 
Développement économique
Stratégie régionale de développement économique et d'innovation
 
 
      Cinq ans après l'élaboration du Schéma régional de développement économique (SRDE), conduit par Daniel Brunel, la Région élabore aujourd'hui sa « stratégie régionale de développement économique et d'innovation » (SRDEI), feuille de route de l'action régionale en la matière jusqu'en 2014.

Pour le groupe Front de gauche PCF-GU-AC, Pierre Laurent a rappelé les enjeux : « Nous ne ferons pas reculer le chômage et la précarité, les inégalités sociales et territoriales, les crises urbaines et écologiques dans la région, nous n’échapperons pas aux destructions massives d’emplois industriels, à la fragilisation des petites entreprises, aux délocalisations des grands groupes, sans des mesures qui engagent la rupture avec ces logiques, sans des mesures qui apportent la contribution de la région à la promotion d’un nouveau mode de progrès humain, durable et solidaire. »

C'est cet impératif qui guide l'appréciation du groupe sur cette stratégie. Si nous en partagions les principes globaux, nous avons jugé « les orientations et dispositifs concrets envisagés très en deçà des ambitions affichées ».

Dans cet esprit, le groupe a proposé et obtenu la création d'une « conférence des financements » qui s'attache à une réorientation beaucoup plus radicale des activités bancaires et financières au service du développement régional. Nous avons également obtenu la création d'une commission de contrôle et de suivi des aides régionale, composée de syndicalistes, d'élu-e-s locaux et d'acteurs économiques, qui pourra vérifier la conformité des fonds publics avec les critères régionaux. Enfin, nous avons proposé d'avancer dès maintenant dans l'élaboration de critères sociaux et environnementaux pour nos aides, pour mieux prendre en compte les enjeux du Grand Paris, notamment sur la filière des transports en commun et sur l'enjeu territorial.

Fort de ces avancées, le groupe a adopté cette stratégie, avec l'ambition d'aller encore plus loin dans la mise en œuvre concrète d'ici la fin du mandat.

Retrouvez l'intervention de Pierre Laurent et nos amendements sur le site du groupe.
 
Transports
Plan de mobilisation pour les transports : une première avancée vers l'amélioration des transports publics
 
  Enfin ! C'est par ce mot que Laurence Cohen, pour le groupe, a accueilli la convention entre l'État et la Région sur le financement du Plan de mobilisation pour les transports. À la clé : 1,3 milliard pour accélérer dès à présent des projets essentiels pour les Francilien-ne-s, comme la rénovation des RER C et D, les prolongements de la ligne 11, de la Tangentielle Nord, des tramways T1, T3 et T7, la réalisation de nouveaux transports commun en site propre… Pour Laurence Cohen, « il a fallu des débats publics d'une ampleur inégalée (...) pour en arriver là. »

Le groupe a obtenu par amendement 15 millions d'euros supplémentaires pour le prolongement du T1 à Val-de-Fontenay, qui permettra de desservir les quartiers enclavés de Montreuil, Romainville, Rosny, Noisy-le-Sec et Fontenay. Il a également obtenu que des études soient engagées pour le prolongement de la ligne 10 à Ivry, pour desservir le secteur stratégique de Seine Amont et les quartiers populaires d'Ivry.

Le groupe a insisté sur la bataille à mener pour obtenir de nouveaux financements pour les transports, proposant par exemple une campagne de cartes-pétitions lancées par le STIF.

Voir l'intervention de Laurence Cohen et le communiqué du groupe.
 
Transports - aménagement
Grand Paris Express : entrer dans la nouvelle phase
 
 
      Après l'adoption du schéma de transports en mai, qui fixe les tracés et les gares, le Grand Paris Express entre dans une nouvelle phase.

Pour François Labroille, « le projet a bien changé de nature. (...) La double boucle à l'est, la multiplication des gares, la desserte de Saclay en mode léger : tout cela dessine désormais un réseau de transport en grande cohérence avec le SDRIF. La vision de l’intensification urbaine dans la qualité que porte le SDRIF nécessite de donner la priorité à un réseau de transport fortement maillé, avec une infrastructure lourde en rocade comme élément structurant. C’est cette ambition que nous sommes bel et bien en passe de concrétiser. »

Mais nouvelle étape ne signifie pas fin de l'affrontement, car un réseau de transport ne définit pas en lui-même une conception de l'aménagement. Pour le groupe, l'enjeu réside dans le type d'aménagement qui sera mis en place, notamment autour des gares : s'agit-il de satisfaire l'appétit du marché ou d'aider au développement de tous les territoires ?

François Labroille a pointé la nécessité que les contrats de développement territorial ne se résument pas à un dialogue État/collectivités sans vision d'ensemble, contournant voire déconstruisant les cohérents du SDRIF. C'est au contraire un dialogue constructif qui doit permettre d'enrichir le Schéma directeur de 2008.

Voir l'intervention de François Labroille et le dossier sur le site du groupe.
 
Environnement
Pour un Plan Climat ambitieux
 
 
      Le Conseil régional a adopté le 24 juin son Plan Climat. Sylvie Altman, pour le groupe, a souligné que « les enjeux liés au changement climatique posent plus que jamais la question de notre mode de développement économique et social ».

Pour le groupe, ce Plan Climat ne « peut se contenter d'être un simple affichage : pour que la Région soit vraiment à la hauteur de ses ambitions, il sera impératif d’y consacrer les moyens nécessaires. » C'est pourquoi nous avons fait adopter un amendement renforçant l'exigence d'un plan de rénovation thermique d'envergure, permettant de traiter un tiers des surfaces.

Le groupe a également fait adopter des amendements renforçant la prise en compte des enjeux d'aménagement, et notamment de la lutte contre la ségrégation sociale, du transport de marchandises et notamment du fret ferroviaire, ou encore de la maîtrise publique des énergies renouvelables. C'est donc un Plan Climat amélioré que le groupe a adopté, et qui devra se décliner concrètement dans les prochains mois. Le groupe y sera particulièrement attentif.

Retrouvez l'intervention de Sylvie Altman et nos amendements.
 
Social - développement économique
Mobilisation contre la fermeture de PSA Aulnay !
 
 
      Les syndicats et les médias ont récemment révélé l'intention du groupe PSA de fermer, à des fins de rentabilité financière, ses usines de Sevelnord, dans le Nord, et d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Ces usines emploient respectivement 2600 et 3600 salariés. Leur fermeture serait un drame pour eux et leurs familles, mais aussi pour les nombreuses petites entreprises dont l’activité est liée à ces sites. Concernant Aulnay, les répercussions économiques et sociales seraient extrêmement lourdes pour la Seine-Saint-Denis et l’ensemble de la région.

Cette décision est inacceptable, alors que le groupe PSA a bénéficié en 2009 d’un prêt de l’Etat de 3 milliards d’euros, notamment contre la promesse de ne pas fermer ce site et qu’il a, l’année suivante, engrangé un profit de 1,13 milliard d’euros. Elle est inacceptable pour la Région, alors que le développement de l’industrie et de l’emploi industriel est en effet un enjeu clé pour l’économie de l’Île-de-France, en particulier pour l’emploi ; mais aussi un enjeu écologique, le maintien d’une activité productive en Île-de-France étant une priorité pour réduire l’impact climatique de la multiplication des transports superflus de marchandise.

À l'initiative du groupe Front de gauche PCF-GU-AC, le Conseil régional a adopté le vœu suivant : Le Conseil régional d'Île-de-France demande au ministre de l'Industrie d'intervenir auprès de la direction du groupe PSA pour que celui-ci respecte son engagement de maintenir ses sites industriels en France et l'ensemble des emplois qui y sont liés.

L'Assemblée régionale sera aux côtés des salariés et des mobilisations qu'ils engagent pour la sauvegarde de la production et de leurs emplois.

La Région décide de réunir dans les plus brefs délais une Conférence régionale de l'automobile réunissant l'ensemble des parties prenantes, État inclus, concernant l'avenir des sites de production automobile en Île-de-France.

Retrouvez l'intervention de Gabriel Massou sur le site du groupe.
 
Santé
Avis négatif sur le Plan stratégique de santé de l'ARS
 
 
      L'Agence régionale de santé, présidée par Claude Évin, a dévoilé son Plan stratégique régional de santé.

Clément Ortega-Pelletier, pour le groupe, a dénoncé lors de la séance un projet élaboré « sans véritable concertation avec les élus, les usagers et les professionnels de santé », qui ne marque « aucune volonté d'affecter les moyens nécessaires », « ne prend pas en compte les besoins médicaux de proximité des populations et ne prévoit pas l'égalité d'accès des citoyens aux meilleurs soins possibles » et ignore l'enjeu des déserts médicaux et des inégalités territoriales.

Pour le groupe, « seul un grand service public national de la santé peut garantir un accès universel au droit à la santé et aux soins pour toutes et tous », alors qu'au contraire, la loi Hôpital Patients Santé Territoires (HPST) oblige l'hôpital à répondre à des critères de rentabilité : la volonté de l'ARS de fermer le service de chirurgie cardiaque de l'hôpital Henri-Mondor en est l'illustration.

C'est pourquoi le groupe a voté l'avis défavorable de la Région au projet soumis par l'ARS.

Retrouvez l'intervention de Clément Ortega-Pelletier sur le site du groupe.
 

 
Vos élu-e-s
 
Gabriel Massou
Président du groupe
 
Sylvie Altman
 
Caroline Bardot
 
Patrice Bessac
 
Charlotte Blandiot-Faride
 
Philippe Camo
 
Laurence Cohen
 
Djeneba Keita
François Labroille
 
Pierre Laurent
 
Céline Malaisé
 
Clément Ortega-Pelletier
Francis Parny
 
Henriette Zoughebi
 
Retrouvez les interventions ainsi que l'actualité du groupe sur : /

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57, rue de Babylone
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Site internet : www.frontdegauche-pcfguac-idf.org/
 


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