Intervention générale – DGFL
Conseil front de gauche régionales d’Ile-de-France
Intervention générale – DGFL
Les lycées, ce sont des millions de mètres carrés, des centaines de millions d’euros, des centaines de milliers de jeunes.
Mais avant tout c’est une réalité humaine, tangible, sensible.
En cette rentrée, je suis allée notamment inaugurer le foyer des élèves du lycée
Marcel Cachin à Saint Ouen rénové dans le cadre du BPL, visiter le chantier de la demi-pension du Lycée Jacques Brel de La Courneuve, rencontrer les jeunes et les équipes du lycée agricole de Saint germain que nous avons magnifiquement rénové, déjeuner au restaurant scolaire des lycées Langevin Wallon et Louise.
Michel de Champigny-sur-Marne, inaugurer le nouveau nom du lycée de Dammartin-en-Goële qui s’appelle désormais lycée Charlotte Delbo.
La diversité de nos lycées, de nos territoires, des jeunes et finalement des actions de la région.
A chaque fois, comme depuis 5 ans, j’ai entendu les jeunes, les enseignant-e-s, les équipes de direction et les personnels de la région me dire leur ambition, leur engagement, leurs difficultés aussi.
J’ai entendu leurs attentes mais aussi leur confiance dans l’action régionale.
Je pense notamment aux enseignants du lycée Marcel Cachin qui ont dit tout ce qu’il restait à faire pour donner à leur établissement la dignité qu’il mérite et en même temps combien ils et elles sentent que la région est présente à leur côté, à leur écoute et combien cela leur redonne confiance dans la parole politique et dans l’action publique.
Le fait que depuis 2010 le budget régional d’investissement en faveur des lycées ait augmenté de 20% et celui des politiques éducatives et de soutien à la vie lycéenne de 25% y est pour beaucoup.
Mais il y a aussi la reconnaissance d’une méthode qui construit la confiance par la proximité, le dialogue, la concertation, guidée par une certitude : toute action publique doit se construire avec celles et ceux pour qui elle est faite.
C’est l’enjeu majeur : « réconcilier le terrain des idées et celui de l’action politique »
(Anne muxel), c’est-à-dire entendre l’exigence d’une parole et d’une écoute vraies
qui se concrétisent par des actes et des changements.
Alors oui : beaucoup reste à faire pour les lycées et les lycéen-ne-s. Mais je crois que nous avons, pour de vrai, avancé vers plus d’égalité, plus de justice, plus de proximité et plus de démocratie.
Je veux donc vous dire ma satisfaction de vous présenter aujourd’hui à nouveau un projet de DGFL qui incarne la poursuite de l’ambition que cette majorité a porté depuis 2010 pour l’égalité et la réussite de toutes les lycéennes et tous les lycéens d’Ile-de-France.
Ce projet de dotation, sur lequel le CIEN du 21 septembre a émis un avis favorable, s’inscrit dans la continuité des choix politiques qui ont marqué notamment la DGFL
2015 : consolider les moyens des lycées, notamment en les soulageant des dépenses d’énergies, les accompagner, dans la proximité et le dialogue, porter une attention particulière aux jeunes des classes populaires.
Sans présenter les détails de cette DGFL, que le rapport qui est soumis à votre vote développe, je veux indiquer quelques points précis qui marquent bien notre ambition.
– Tout d’abord l’amplification de la reprise en gestion directe des dépenses d’énergie, dans le cadre de l’application du Plan Climat. La Région depuis 2014 prend en charge progressivement en gestion directe les dépenses de chauffage c’est-à-dire une des dépenses les plus inflationnistes. En 2014, plus de 300 lycées étaient concernés. En 2016, ils seront 427 sur les 469 lycées franciliens. Cela soulage les établissements et permet une nette amélioration des services rendus en termes de fourniture, de maintenance et d’interventions et donc de confort pour les élèves et les équipes éducatives. Ces dépenses ne sont plus incluses dans la
DGFL et c’est aussi une satisfaction pour les établissements.
Pour 2016, et dans la suite logique de l’engagement de notre collectivité, ce sont les consommations électriques des lycées qui feront l’objet de cette même reprise en gestion directe. Le Conseil Régional a adhéré au groupement de commandes du
SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l’Electricité et les Réseaux de Communication) en vue de l’achat d’électricité nécessaire aux sites relevant de la Région (locaux de l’administration régionale, lycées, bases de loisirs).
Ce recours à un groupement de commande de niveau régional permet à la fois une meilleure gestion des fonds publics mais aussi l’achat d’électricité « verte » par le biais des certificats de garanties d’origines, laquelle constitue une priorité pour la collectivité régionale.
Cette reprise en gestion directe doit être accompagnée d’un travail éducatif dans les établissements pour faire partager les enjeux d’économie d’énergie et développer des pratiques responsables. Le dispositif des lycées éco-responsables est l’outil adapté, qui doit être étendu.
– Deuxième élément qui incarne la proximité que nous entretenons avec les lycées et l’attention à leur situation particulière : l’extension à 24 lycées supplémentaires de la dotation « petits lycées » créée l’année dernière ainsi que celle de la dotation éloignement à 4 nouveaux lycées. La dotation « petits lycées » permet d’amortir pour 66 lycées la baisse de leurs effectifs et la baisse inhérente de leur DGFL et donc de stabiliser leur moyens de fonctionnement. 60% de ces petits lycées sont des lycées professionnels accueillant un public défavorisé. La dotation d’éloignement bénéficie à 70 établissements. Elle est destinée à financer les déplacements à but culturel et pédagogique des élèves.
– Troisième point : La Dotation solidarité, revalorisée significativement l’année dernière concerne 176 lycées dont la liste a été adoptée dans le cadre du vote de la DGFL 2014 sur une période de 3 ans correspondant d’une part, au cursus d’un-e lycéen-ne et d’autre part, permettant aux établissements de mettre en œuvre et d’installer avec une certaine pérennité des partenariats et des projets culturels, pédagogiques de qualité.
Elle bénéficiera en 2016 à 120 534 élèves soit + 1,1% par rapport à 2015 pour un budget de 5,348 millions d’euros soit une hausse de 8,1% par rapport à 2015.
– Enfin nous entrons dans une dynamique nouvelle, au moins jusqu’en 2020, d’augmentation du nombre de lycéen-ne-s qui exige de notre part une attention
vigilante, compte tenu que la DGFL est calculée chaque année sur les effectifs constatés par l’éducation nationale à l’année N-2. C’est pourquoi j’ai voulu qu’il soit spécifié dans le rapport que je vous présente que le Fonds commun de fonctionnement servira à abonder la DGFL des lycées qui connaitrait des augmentations significatives d’élèves.
Je tiens à remercier les services de l’Unité, qui, sous la direction de Catherine Deshors, mènent ce travail quotidien d’écoute et de proximité auprès des lycées franciliens. Cette année ce sont plus de 100 établissements qui ont été reçus en dialogue de gestion pour répondre à leurs besoins au plus près de leur réalité.
– Plus largement, cette mandature a donc vu une refonte majeure du mode de calcul de la DGFL avec la définition de critères transparents et justes, la mise en place d’outils permettant une meilleure adaptation aux besoins des établissements ainsi que plus de souplesse et de réactivité.
Je crois que nous arrivons à la fin d’un cycle. Notre politique, notamment, de reprise en gestion directe des dépenses d’énergie qui soulage les lycées de dépenses importantes de viabilisation doit nous inciter à mener une réflexion pour prendre en compte de nouvelles réalités et continuer à adapter nos outils, nos méthodes.
Vous le voyez, le travail est toujours devant nous, notre effort pour les lycées et les lycéenne-s n’est pas fini. Il faut continuer inlassablement à inventer, innover, transformer.
Je veux dire mon souhait, mon désir ardent et surtout l’absolue nécessité que se poursuive cette priorité donnée aux jeunes d’Ile-de-France.
Jeunes d’Ile-de-France, dont j’ai résolument et avec beaucoup de bonheur pris le parti.
Je vous remercie